L’ulcère de Buruli – Un modèle de recherche transversale dynamique au sein du réseau des Instituts Pasteur - Centre de recherche en cancérologie Nantes-Angers Unité Mixte de Recherche 892 Inserm - 6299 CNRS Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Médecine/Sciences Année : 2013

Buruli ulcer: a dynamic transversal research model performed through the international network of Pasteur Institutes

L’ulcère de Buruli – Un modèle de recherche transversale dynamique au sein du réseau des Instituts Pasteur

Résumé

Buruli ulcer is an endemic severe human skin disease caused by Mycobacterium ulcerans, which prevails in western Africa in swampy areas and primarily hits children. Its gravity comes from the extent of tissue destruction, created by the toxin mycolactone. We describe here how the Centre Pasteur of Cameroon, with the help of the ministry of Health, gathered a network of multidisciplinary partners to fight against Buruli ulcer starting in the years 2000. The Centre Pasteur develops three missions : patient care, training of health care workers and research on the insect vector. Ten years of efforts resulted in significant medical advances such as the design of an early diagnostic test using PCR, or the observation that bed net use significantly decreased the risk of Buruli ulcer, offering useful prevention ; on the research side, entomological studies on aquatic bugs, coupled with epidemiological data, point to the role of these insects in the transmission of the disease. This study examplifies how an efficient network can contribute to the prevention and treatment of debilitating infectious diseases.
L’ulcère de Buruli est causé par une mycobactérie environnementale, Mycobacterium ulcerans. Cette mycobactériose sévit surtout dans les régions tropicales humides, en particulier dans l’Afrique de l’Ouest où elle est endémique. En 1998, L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’ulcère de Buruli « maladie émergente ». La gravité de la maladie se manifeste par l’ulcération étendue et de la destruction tissulaire qu’elle entraîne, due à la production d’une toxine, la mycolactone, principal facteur de virulence de M. ulcerans. Cet article rapporte comment, dès le début des années 2000, l’Institut Pasteur, ses réseaux et ses partenaires se sont investis dans la lutte contre cette maladie. Depuis 10 ans, le centre Pasteur du Cameroun s’implique au côté du ministère de la Santé camerounais dans une triple mission de prise en charge, de formation et de recherche. Parmi les réalisations immédiatement bénéfiques sur le plan de la santé publique, citons la mise au point d’un test de diagnostic rapide de M. ulcerans et les travaux sur une possible transmission domiciliaire de la bactérie. Quant aux recherches dont l’originalité est d’associer études épidémiologiques et études environnementales, elles ont permis d’analyser la biodiversité spatio-temporelle des punaises aquatiques, qui pourraient être un vecteur de la maladie. Ces avancées reflètent le dynamisme des approches multidisciplinaires intégrées qui se sont développées autour du centre Pasteur du Cameroun et qui ont abouti à la création d’une jeune équipe de recherche associée à l’IRD.
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Estelle Marion, Jordi Landier, Sara Eyangoh, Laurent Marsollier. L’ulcère de Buruli – Un modèle de recherche transversale dynamique au sein du réseau des Instituts Pasteur. Médecine/Sciences, 2013, 29 (10), pp.912-917. ⟨10.1051/medsci/20132910021⟩. ⟨hal-03389735⟩
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