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La science ouverte est la diffusion sans entrave des publications et des données de la recherche. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et - autant que possible - aux données de la recherche. On trouve une définition de la science ouverte dans la déclaration de Budapest du 14 février 2002 :

"par « accès libre » à cette littérature, nous entendons sa mise à disposition gratuite sur l’Internet public, permettant à tout un chacun de lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces articles, les disséquer pour les indexer, s’en servir de données pour un logiciel, ou s’en servir à toute autre fin légale, sans barrière financière, légale ou technique autre que celles indissociables de l’accès et l’utilisation d’Internet. La seule contrainte sur la reproduction et la distribution, et le seul rôle du copyright dans ce domaine devrait être de garantir aux auteurs un contrôle sur l’intégrité de leurs travaux et le droit à être correctement reconnus et cités."

La Science Ouverte est un mouvement international, d’abord constitué d’initiatives d’acteurs publics de la recherche, et qui défend l’idée que la science est un bien commun.
Ce mouvement a été défini en 2016 comme « une approche transversale de l’accès au travail scientifique, des visées du partage des résultats de la science mais aussi une nouvelle façon de FAIRE de la science en ouvrant les processus, les codes, les méthodes ».
Pour aller plus loin : DIST-CNRS, Livre blanc – Une Science ouverte dans une République numérique, 2016.

En 2016, après une consultation nationale inédite, la loi pour une République numérique a consolidé certaines de ces initiatives, posant ainsi un premier cadre pour le développement de l’accès ouvert en France. Cette loi favorise le libre accès aux articles scientifiques rendant compte des résultats de recherche et inscrit dans la loi les recommandations de l’Union européenne en la matière. Elle fixe dans les textes deux avancées principales : le droit pour les chercheurs, dont les recherches sont
financées à plus de 50% par des fonds publics, de publier leur manuscrit en accès ouvert, peu importe le contenu du contrat d’édition qu’ils ont pu signer avec un éditeur, et l’obligation de rendre accessibles les données des recherches. Toutefois, le chercheur peut être tenu par l’éditeur d’attendre l’écoulement d’un délai « d’embargo » de 6 mois maximum pour les STM et de 12 mois maximum pour les SHS avant de le faire.
Pour aller plus loin : article L.533-4 du code de la recherche.

Ce cadre législatif a été décliné en objectifs : rendre les processus et les résultats scientifiques plus transparents et ouverts à des nouveaux acteurs, extérieurs aux équipes de recherche, y compris les citoyens.

« Ouvrir la science », c’est le souhait du Plan national pour la science ouverte, lancé à l’été 2018 par le gouvernement français. « La France s’engage pour que les résultats de la recherche scientifique soient ouverts à tous, chercheurs, entreprises et citoyens, sans entrave, sans délai, sans paiement ».
Pour aller plus loin, consultez le Plan national pour la science ouverte.

La mise en oeuvre de ce plan est assurée par le Comité pour la science ouverte («CoSO»), au sein duquel sont mobilisés les principaux acteurs publics de la recherche (Conférence des Présidents d’Université, CNRS, ANR, etc.).
Le CoSO a une mission de réflexion, de promotion, de coordination, et d’information sur les défis concrets qu’implique la mise en place d’une science ouverte : comment publier, l’impact sur l’évaluation des chercheurs, comment rendre exploitables les données…
Pour aller plus loin, consultez le site du Comité pour la science ouverte.